Kevin Petit

Kevin Petit Cahill

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Biographie

J’ai mené une recherche doctorale en sociolinguistique critique au laboratoire ICAR (Université de Lyon) après avoir effectué un master en Études anglophones. Je m’intéresse particulièrement aux effets sociologiques de l’enseignement des langues, en me focalisant sur le rôle des pratiques pédagogiques dans la construction de catégories et de hiérarchies sociales. J’ai moi-même enseigné l’anglais et le français dans différents contextes (enseignement secondaire et universitaire en France, en Angleterre et aux Etats-Unis). Je suis actuellement Maître de conférences en Langues étrangères appliquées à l'Université Clermont Auvergne.

Projets de recherche
 
Chroniques
 
    • En immersion dans « l’Irlande authentique » : Etude sociolinguistique critique de la revitalisation de l’irlandais dans le cadre de séjours linguistiques

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      Cette thèse porte sur la revitalisation de l’irlandais dans les summer colleges, des stages d’immersion situés dans des régions rurales et irlandandophones de l’ouest de l’Irlande. Afin de mieux comprendre les effets sociologiques de l’enseignement des langues, cette recherche se situe à la croisée des travaux en didactique des langues portant sur les interactions pédagogiques, et des travaux en sociolinguistique critique analysant les mouvements de revitalisation linguistique. Si l’importance de l’éducation dans la légitimation d’une langue est souvent donnée comme acquise, peu d’études analysent la manière dont les pratiques pédagogiques participent à définir le statut d’une langue et le sens que revêt son apprentissage. Dans cette recherche, il s’est donc agi d’expliquer comment les séjours linguistiques dans les summer colleges produisent ou remettent en cause la structure sociale et spatiale du bilinguisme en Irlande. Pour se faire, j’ai constitué un corpus de données langagières interactionnelles (interactions en classe et entretiens) de notes de terrain, de questionnaires et de documents historiques, grâce à un travail de terrain sociolinguistique consistant en des études de cas ethnographiques dans trois stages d’irlandais. La thèse défendue est que l’importance des institutions d’enseignement des langues dans la revitalisation linguistique repose sur leur capacité à produire des « sociodicées linguistiques », que je définis comme des récits qui justifient un certain ordre social à partir d’idéologies linguistiques prenant corps lors de l’expérience d’apprentissage.